Le territoire local à développer:
Toute initiative émane d’un territoire qui, nécessairement, possède des caractéristiques géophysiques, une population, des facteurs urbains ou ruraux, une économie et des activités, des ressources financières, des revenus, une ou des culture (s), des réseaux sociaux, des institutions politiques, économiques, sociales, culturelles, une histoire, etc. Ce sont là autant d’éléments qui font comprendre tout l’intérêt que recouvre le concept de développement local.
Toute action locale émerge d’un contexte donné soit l’enracinement (embeddedness) dans le milieu concerné. La création d’entreprises, comme l’innovation, s’imprègne d’un contexte qui l’influence. Dans le système entrepreneurial, le contexte se rapporte aux éléments pouvant exercer une influence sur les décisions de l’entrepreneur lequel ne peut se voir laissé à luimême.
Il agit avec d’autres acteurs ayant une vision commune.
La référence au développement local évoque le développement par le bas (bottom-up) par distinction, voire par opposition à l’approche descendante (top-down). On se rapporte ici à l’expression «développement économique communautaire» utilisée des Etats-Unis et au Canada anglais pour désigner des initiatives dotées à la fois d’une finalité sociale et économique mises de l’avant à l’échelon local (un village, un quartier d’une ville) en vue de composer avec les aléas de l’économie. Il s’agit de faire appel à l’engagement des acteurs locaux (stakeholders) pour favoriser un développement par la population locale et pour la population locale. Le mot clé que toute collectivité locale doit retenir est l’organisation : savoir s’organiser.

Ces acteurs locaux qui peuvent être des élus, des gens d’affaires actifs et retraités, des enseignants, ou tout autres représentants d’organismes, également désignées parties prenantes constituent les forces vives appelées à jouer un rôle déterminant pour leur avenir immédiat.
Recourir à leur leadership s’avère indispensable en vue de favoriser le changement. C’est pourquoi il importe de leur fournir un encadrement adéquat à partir d’une formation courte leur permettant de bien sentir les enjeux de toute nouvelle stratégie de développement. Par formation courte on entend des sessions interactives entre formateurs et participants pouvant comprendre entre quinze et vingt heures accompagnées d’un matériel pédagogique conçu pour de telles fins.

Cible :

Le programme de cette formation ayant pour objectif la formation de futurs agents de développement local pourra comprendre les éléments suivants:
_ Le développement local: Une historique se rapportant au Québec et à la France en plus d’exemples africains. Une brève revue de la littérature;
_ La pratique du développement local : Présentation des grands principes de base faisant appel à un organisme formé de deux ou trois personnes responsables de la coordination des activités à mettre d l’avant. Recours à des exemples concrets de succès et d’échec afin d’en tirer les enseignements indispensables;
_ Le financement du développement local : Illustration des appuis financiers potentiels tel le micro-crédit à partir de l’épargne locale ou extérieur ;
_ La contribution de l’économie sociale à travers l’innovation : Recours à des exemples étrangers et africains;
_ La place de l’entrepreneuriat féminin : Recours à des exemples étrangers et africains.
Exemple: le secteur de la vannerie en Kabylie rurale;
_ Identification des organismes Togolais susceptibles d’intervenir dans le développement local : du palier municipale (village) au palier central.
Approche pédagogique : Réunir entre 15 et 20 personnes. Recourir à des documents Powerpoint avec copies pour les participants. Favoriser au maximum l’interrelation entre le formateur et les participants. Faire discuter les participants en les partageants en 2 ou 3 sousgroupes.
Recours à une structure légère : Une des responsabilités d’une telle structure de développement socioéconomique consiste à aider les communautés à assumer au mieux leur propre destin en matière socio-économique. Cette prise en charge (empowerment) se conçoit par le respect des valeurs qui caractérisent les différentes populations concernées. La mise sur pied d’une telle structure sera l’un des objectifs du programme de formation.
Toutefois, la décentralisation de l’économie ne doit pas être le prétexte pour l’État d’abandonner ses responsabilités en matière économique. C’est pourquoi on évoque la rencontre du descendant et de l’ascendant comme on l’observe dans tout pays d’obédience sociale-démocrate

Dr André .J et Dr R.Rouane